...Nous oui!
Aujourd'hui, on s'attaque donc au "Grand Circuit": plus de km à parcourir (24 km pour la boucle seule), et moins de temples à voir. Mais si on est venues là, c'est bien pour en prendre plein les mirettes, donc on y va!
une petite promenade de santé en somme
Et histoire de bien débuter notre journée, rien de mieux qu'un nouveau sunrise, au niveau de Sras Srang. Je vous cache pas que le lever à 4h30 n'a pas été facile, surtout avec la journée d'hier (jour 8)! Mais on veut notre sunrise, alors on assume - et hop, 12 km à vélo histoire de se mettre en jambe ^^
1: Sunrise au dessus Sras Srang
Cette fois, on ne devait pas être plus d'une quinzaine à se rassembler pour admirer le lever du soleil, et c'était pas plus mal. On a compris qu'on serait plus tranquilles, dès qu'on a bifurqué vers la droite, alors que 99% des touristes se dirigeaient vers Angkor Wat.
Enfin, pas si tranquilles que ça: les gamins du coin nous ont vite repérées, et n'arrêtaient pas de venir nous voir pour qu'on leur achète des breloques. Et ils ont réussi à faire "craquer" Mylène :)
comment résister à cette petite fille si mimi...
Si Sras Srang était une piscine royale à la base, aujourd'hui les habitants du village établi à côté s'en servent quotidiennement pour puiser de l'eau, pêcher, faire leur lessive, etc...
Dès que la luminosité a été suffisante direction LE temple qu'on attend depuis le début (à part Angkor Wat)...
2: Ta Prohm
Et ce sera la déception du jour, car il était en rénovation, donc pas mal d'échafaudages au coeur même des ruines :(
Heureusement, les travaux n'ont commencé que plus tard, du coup on n'a pas eu à subir le bruit des machines - nous étions accompagnées par le chant des oiseaux, plus agréable. Et les touristes ne sont arrivés en masse que vers 8h, heure à laquelle nous quittions les lieux.
presque seules, à l'assaut du temple "perdu"
Mais pourquoi on attendait ce temple avec tant d'impatience???
Parce que Ta Prohm, c'est le temple enfoui dans la jungle, c'est l'endroit qui vous fait sentir pendant quelques instants comme un archéologue qui découvre un lieu laissé à la merci de la nature pendant des siècles.
Vous avez forcément déjà vu ces immenses racines et troncs qui transpercent les façades du temple. Autre référence pour les fans de Lara Croft: Ta Prohm a servi de décor pour le tournage de Tomb Raider, woooooow! xD
Outre les travaux en cours, le site a été débarrassé des mauvaises herbes et arbres naissants, du coup c'était un peu trop "propre" et facile à arpenter... Mais bon, les grosses racines qui serpentent et font le charme du lieu sont toujours là: tant mieux pour nous. Il faut se dire que sans travaux, ce temple est voué à s'écrouler, et ne sera qu'un tas de pierres dans quelques années/décennies, ce qui serait dommage pour les futurs touristes comme vous ;)
attention, travaux
on se sent vraiment petites entre les tours et les arbres
un domino géant?
il en faut de l'espace pour
abriter plus de 12500 personnes ...
simplement impressionnant
3: Ta Keo
Après "l'ancêtre Prohm", on rend visite à "l'ancêtre Keo", très bon exemple de temple-montagne: les plusieurs niveaux atteignent une hauteur totale de 50 mètres. Autant vous dire que c'est raide pour arriver au sommet.
La particularité du Ta Keo c'est qu'il n'y a pas de sculptures, c'est le plus "sobre" des temples qu'on verra, si on peut parler de sobriété quand on voit la gueule de l'ensemble :)
la sobriété selon les Khmers du 10e siècle
A B C D, je monte à l'escalier!
A toi Mylène: A B C D, je monte...
c'est vrai que ça fait bizarre sans reliefs,
mais c'est tout de même pas mal
aaaauuuuuummmmmmm.....
4: Ta Nei
Alors lui, il faut vraiment le vouloir! Perdu dans la forêt au bout d'une piste de 1km non goudronnée, que ni les bus ni les tuk-tuks ne peuvent emprunter, vous pouvez être surs que pas grand monde (pour ne pas dire personne) viendra vous déranger :)
A plus petite échelle, ça rappelle Ta Prohm pour le côté perdu-dans-la-forêt.
hello, y a quelqu'un?!
5: Thommanon
Celui-ci on a failli pas le faire: la route principale partant du Ta Keo était barrée, mais on s'est dit qu'en vélos on n'était pas concernées.... Muuuuuuuuuuuut!!!! (censé reproduire le bruit du buzzer quand on fait une erreur....), mauvaise réponse: les vélos sont également concernés.
C'est juste qu'on est arrivées à un pont qui était en travaux (il lui manquait quelques planches...), mais les ouvriers sur place nous ont fait comprendre qu'on pouvait passer en portant nos vélos, easy peasy... On n'était pas très rassurées, mais on a préféré faire cette traversée, que devoir revenir sur nos pas, enfin nos pneus.
Non pas qu'on soit flemmardes, mais on aurait dû rajouter 3-4 km sous cette chaleur écrasante pour repartir en sens inverse depuis Ta Keo, alors qu'on était à 500m du temple. Au bout d'une semaine et demi, on est aussi partisanes du moindre effort! Enfin tout est relatif vu tout ce qu'on a déjà roulé et grimpé :)
Bref, au final on y arrive à ce Thommanon, constitué de plein de petits pavillons indépendants
nos complices de ces 3 jours ont
aussi droit à une pause ombragée
une dame s'occupant d'un autel, pas contente
qu'on n'ait pas voulu lui acheter de l'encens
6: Preah Khan
Le Thommanon se situant à la sortie d'Angkor Thom via la Porte de la Victoire, on repasse au niveau de la Terrasse du Roi Lépreux et autres temples - la foule est toujours au rendez-vous! Du coup, même si la faim commence à se faire sentir, on décide qu'on prendra le déjeuner après le prochain temple. Et faut dire qu'avec la chaleur c'est plus soif que faim que nous avons.
Bref, on arrive à cette "Epée sacrée du roi" qui se situe au coeur d'une véritable cité de plus de 50ha - cité qui abritait un monastère, une université bouddhique et les villages alentours comptaient pas loin de 100 000 âmes.
Pour parvenir au temple, il faut remonter une promenade encadrée par une multitude de plots sculptés à l'effigie de Bouddha, puis passer la classique scène du barattage de la mer de lait. Une fois dans l'enceinte, on retrouve d'immenses arbres serpentant sur les murs, de nombreux bas-reliefs et sculptures.
l'entrée du temple
source d'eau sacrée
De mémoire, Sukuon nous avait expliqué que l'eau était "filtrée" à travers cette sculpture afin de "se charger divinement", chacun des trous symbolisant une divinité de l'hindouisme parmi Shiva (destruction), Vishnou (préservation) et Brahma (création).
lingam et yoni
L'union du lingam (que j'assimilerai à la "prise mâle") et du yoni (la "prise femelle") symbolise la totalité du monde.
un groupe d'asiatiques qui a mis
5 minutes pour prendre cette photo!
stûpa disposé au centre du temple
Le temple est immense, les touristes sont présents (contrairement à ce qui est écrit dans le Routard...), il fait chaud, donc notre visite tournera court. En ressortant, nous avons croisé un gamin de 7-8 ans qui s'amusait avec une méga araignée, comme si c'était un animal sympathique... et bon appétit bien sûr!
J'ai surtout réalisé que quand le jour J arriverait pour "déguster" une de ces bêbêtes je ne serai peut-être pas prête...
7: Neak Pean
Après le déjeuner (que ça fait du bien de s'asseoir ailleurs que sur une selle de vélo!), on repart pour beaucoup de km et peu de temples. Après avoir croisé un troupeau de buffles au loin, on arrive au Neak Pean, qui se démarque de tous les autres temples.
En fait c'est un grand bassin central avec un petit îlot sanctuaire, et quatre bassins plus petits autour, servant de déversoirs. Les cambodgiens venaient au Neak Pean pour s'asperger d'eau sacrée.
Bon en fin de période sèche, c'est un peu à sec (pas possible!), mais c'est à voir. Le moins c'est qu'une grosse partie était inaccessible pour cause de rénovation, encore une fois!
bassin central du Neak Pean
un des 4 déversoirs
8: Ta Som
Pas grand chose à voir pour celui-ci à part sa tour à visages rappelant le Bayon, et aussi la porte d'entrée opposée qui est prisonnière d'un énorme banian.
un peu de Bayon...
la porte prisonnière du banian
Malheureusement pas de défilé de moines avec leur parapluies jaunes pour reproduire la photo de couverture du Routard 2014! Mais au moins j'étais contente d'avoir trouvé l'endroit :)
on y était!
9: Mébon oriental
Ce temple et le suivant pâtiront de notre fatigue et début de "lassitude" concernant les temples - on en fera une visite plus qu'express. En plus, il doit être 14h, le temple est en plein cagnard sans aucun arbre pour nous en abriter.
Situé en plein centre du Baray oriental (grand réservoir, à sec quand on y était mais rizière pendant la saison humide), le sanctuaire est encadré de 4 tours. On trouve des sculptures d'éléphants qui rappellent le dieu "qui enlève les obstacles" Ganesh.
sanctuaire et 3 des 4 tours
des p'tits trous, Angkor des p'tits trous...
10: Pre Rup (de loin)
Ce temple là on ne prendra même pas la peine d'y monter tellement nos sommes grillées - on ne sent pas de grimper toutes ces marches, qui ont l'air bien raides. Et nos guides précisaient que les linteaux et extrémités des tours y étaient très abîmés, le lingam avait disparu, etc... Autant de raisons de garder nos forces. On s'est tout de même arrêtées pour prendre la photo d'en bas :)
profil gauche
profil droit
Après avoir pédalé sur facilement 40 bornes, sous le soleil et la chaleur écrasante, retour à notre GH où la douche sera plus que méritée et appréciée encore une fois! Tout comme le simple fait de se poser, bien installées dans les fauteuils :)
Dans la soirée, on fera la connaissance de deux couples de français qui nous ont fait rêver:
- 2 retraités qui ont pour habitude de partir 5 mois par an en vadrouille (surtout en Asie) histoire de fuir l'hiver,
- 2 jeunes qui finissaient leur méga trip de 6 mois (après avoir démissionné), et se dirigeaient vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande après avoir traversé d'autres coins sympas comme Laos et Birmanie.
Nous avons profité de leur expérience pour savoir comment ils faisaient vis-à-vis du paludisme en partant aussi longtemps. Parce que se procurer des médocs et les prendre pendant des mois, bof...
Et bien c'est pas compliqué: pas de médocs, mais on mise tout sur le répulsif moustiques!
Moi qui ne prenait plus mes comprimés suite à une réaction, j'étais rassurée :)
Bref, demain on a rendez-vous avec Angkor Wat... léa hai!
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